Les civilisations ne se valent pas.

Publié le par Amour de la Sagesse


" Y a-t-il des raisons objectives de préférer une civilisation à une autre ? Peut-on, en quittant l’idéologie moderne, poser cette question en termes francs et y répondre clairement ? Oui, à condition d’admettre – ce que les modernes ne veulent plus faire – l’existence d’une nature humaine, à laquelle les civilisations serviraient de cadre ou d’espace d’actualisation. Dans une civilisation, l’humanité revêt un certain mode de vie et d’être dont ses représentants estiment qu’il correspond aux exigences idéales d’une nature, d’une essence qui chercherait à s’y épanouir. Si nous entendons par civilisation un ensemble organique de manifestations esthétiques, religieuses, techniques, morales, politiques, etc., un ensemble cohérent de manifestations propres à une grande société, une grande nation ou un ensemble de nations, alors disons que ce qui ferait sa valeur serait sa capacité à favoriser, plus pleinement qu’une autre,l’actualisation historique de l’essence de l’homme. C’est ainsi que, traditionnellement, la question s’est posée, avant que la modernité ne nous ait obligés à l’occulter. [...]

Il y a un point de vue extrêmement simple, un critère qui permet de hiérarchiser les civilisations. J’aurais tendance à exprimer la chose de la manière suivante : “Dis-moi quel est ton dieu et je te dirai qui tu es.” Tant vaut le dieu qui fonde et inspire, de sa naissance à sa mort, une civilisation, tant vaut cette civilisation.À la source des civilisations, comme au principe de leur conservation au cours de leur histoire, il y a toujours eu la religion. C’est d’elle que découlent tous les aspects de la culture, c’est elle qui modèle la civilisation entendue comme manière d’être de l’homme. (…) Autre façon de dire la même chose : la laïcité, cela n’existe pas, cela n’a jamais existé, cela n’existera nulle part. Une civilisation, quelle qu’elle soit, ne peut être qu’une extériorisation au plan temporel d’un dieu qui en est toujours l’âme et le principe. De là découle que les civilisations seront aussi spécifiques que les dieux qui les ont inspirées le sont eux-mêmes, et qu’elles vaudront ni plus ni moins que ce que valent ces dieux. Leur valeur grandit ou diminue à proportion de la distance plus ou moins grande qui les rapproche ou les éloigne du Dieu vrai dont les autres ne sont jamais qu’une caricature. (…)

Le Dieu chrétien, par les caractères qu’Il présente et que n’importe qui peut observer, a un impact positif sur la civilisation. Ils lui sont propres, porteurs d’une organisation temporelle du monde dont les autres civilisations sont incapables parce que le dieu qui les anime est démuni de ces attributs ou qualités."

Vu sur Sed contra via "Le salon Beige"
 

Publié dans Pensons-y!

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